Camille Saint-Saëns. Etudes et Fugues

Cette première édition critique des Études et des Fugues pour piano réalisée par Catherine Massip (IReMus - BnF) vient réviser en profondeur notre connaissance des études de concert de Camille Saint-Saëns.
En 1907, le pianiste Isidore Philipp qui était également très attaché à la diffusion des concertos pour piano de Saint-Saëns, écrivait dans Musica : « Les études op. 52 et 111 sont de petits chefs d'œuvre d'invention. À chaque page éclosent des trouvailles ingénieuses de technique et de sonorité. » Et en effet, les Études de Saint-Saëns proposent un panorama de la technique pianistique français aussi complexe qu’éblouissante.
Des études telles que le Prélude (n° 1) et En forme de valse (n° 6) des Études op. 52 ou la Toccata (d'après le finale du Concerto pour piano n° 5 en fa majeur op. 103) (n° 6) et "Les Cloches de Las Palmas" (n° 4) de l'op. 111 sont régulièrement jouées en récital ; elles font encore partie en France du répertoire classique des élèves de piano. Les Études pour la main gauche op. 135 et les Fugues op. 161 recèlent surtout des trésors de poésie malgré les contraintes du genre.
L'éditeur a rédigé une introduction scientifique détaillée de ses découvertes dans une édition définitive qui, outre l'histoire du genre et de ses origines, comprend également des informations biographiques sur les dédicataires, la réception contemporaine et des conseils pour l’interprétation.