Colloque international Le piano contemporain : un instrument au défi du vingt-et-unième siècle

jeu 29 juin 2023 - dim 2 juil 2023
10h - 22h
Organisateurs: Chae-Um KIM, César BIRSCHNER, John KAMFONAS, Wendi XIAO, François GIROUX, Manuel GAULHIAC
Responsable:
Lieu: 

Prélude Jeudi 29 juin – musée Labenche à Brive

vendredi 30 juin, samedi 1er et dimanche 2 juillet 2023 – La Beaudelie
60 impasse de la tour de guet
La Beaudelie - Le Saillant
19130 VOUTEZAC

Programme: 

Colloque international - Le piano contemporain : un instrument au défi du XXI ème siècle

La Beaudelie – 30 juin, 1 er et 2 juillet 2023

Huitième rencontres de la tour de guet

En éclairant des moments phares de son évolution à travers le 20e siècle jusqu’aux dernières expérimentations, il s’agira d’aborder, par des prismes artistique, historique, philosophique l’identité multifacette du piano contemporain. Les interventions seront  complétées par trois manifestations musicales permettant d’entendre des œuvres importantes, des créations et des improvisations. La facture du piano que nous connaissons aujourd’hui s’est élaborée au cours du dix-neuvième siècle, parallèlement au  développement de la société industrielle. Loin de se limiter au répertoire contemporain de son avènement, l’instrument est aujourd’hui au cœur de multiples interrogations et bouleversements qui tiennent autant à son usage interprétatif toujours remis en question depuis l’introduction du jeu dans les cordes par Henry Cowell et du piano préparé par John Cage, qu’à un renouvellement de la compréhension compositionnelle de ses possibilités. Il semble important aujourd’hui, dans le cadre d’une évolution rapide des  conceptions musicales, d’essayer de comprendre comment un instrument qui semblait figé dans une certaine image est en train de changer profondément ses possibilités créatives et interprétatives, mais aussi, peut-être, sa facture.

En réunissant des interprètes passionnés du répertoire contemporain, des compositeurs et des improvisateurs qui entretiennent une relation spécifique à l’instrument, mais aussi des facteurs qui travaillent à donner de nouvelles perspectives à la pratique pianistique et des musicologues, ces rencontres souhaitent participer à un partage d’expérience et de questionnements ouvert sur l’avenir de l’instrument.

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Équipe impliquée dans la réalisation des rencontres :
Chae Um Kim (pianiste-doctorante du CNSMDP et Sorbonne)
Cesar Birschner (pianiste-doctorant Sorbonne)
John Kamfonas (pianiste-doctorante du CNSMDP et Sorbonne)
Wendi Xiao (pianiste et compositeur, doctorant Sorbonne)
François Giroux (musicologue, MdC INSPE)
Manuel Gaulhiac (docteur SU, chercheur ExpressiveE, membre associé de l’IReMus)
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Jeudi 29 juin 2023 - Prélude

10h00 - 11h30 Visite de l’atelier de Renée Geoffrion, factrice de clavicordes à Pierre Buffière (una corda) [attention jauge très limitée : inscription obligatoire par mail contact@latourdeguet.fr ]

12h30 Repas à Brive

16h00 Visite concert du Musée Labenche à Brive. Présentations du piano Blüthner de Debussy par Philippe Courreye, facteur, et John Kamfonas, concertiste et chercheur [attention jauge très limitée : inscription obligatoire par mail contact@latourdeguet.fr ]

Programme du concert
John Kamfonas, piano

Frédéric Chopin, Prélude
Claude Debussy Danseuses de Delphes, Le Vent dans la plaine, La fille aux cheveux de lin, La Cathédrale Engloutie
Olivier Messiaen, La Colombe, Le nombre léger
Federico Mompou, Preludes no. 5, 7, 8
Serge Rachmaninoff, Prélude en sol majeur, op. 32 no. 5
John Kamfonas, improvisation

Vendredi 30 juin 2023

9h30 Introduction : Jean-Marc Chouvel

10h00 Martin Laliberté (Professeur, Université Gustave Eiffel) Entre percussion refoulée et vocalité impossible : les paradoxes du piano contemporain
Comme l’ont fait remarquer bien des observateurs (Biget, Cohen-Lévinas…) le piano se trouve dans une position paradoxale. Alors qu’il est fondamentalement un instrument de percussions, le piano a tenté de chanter et de s’insérer dans une longue tradition vocale occidentale. Les musiciens du vingtième siècle, très marqués par le pianisme de l’ère industrielle, ont joué de ces pulsions contradictoires pour générer un répertoire remarquable (Debussy, Ravel, Bartok, Monk, Evans, Corea, Stockhausen, Boulez, Reich, Murail, Lévinas, Vaggione…). Qu’en est-il du piano au XXIe siècle ? Dans un domaine musical où le « son » et les effets de timbre jouent un rôle considérable en musique, quelle place reste-t-il pour l’épure en blanc et noir du piano ? Cette discussion sera illustrée d’exemples sonores et d’une improvisation musicale autour du son du piano.

11h00 John Kamfonas (pianiste, doctorant CNSMDP - IReMus - Sorbonne Université) Dialogue sur une nouvelle esthétique : Ferruccio Busoni, Arnold Schoenberg et les trois pièces pour piano, op. 11
En 1909, Arnold Schoenberg écrit à l'éminent pianiste Ferruccio Busoni pour lui demander d'interpréter les deux premières pièces de sa série de trois pièces pour piano, op. 11, une œuvre révolutionnaire dans laquelle Schoenberg commence à adopter un langage atonal. Même si Busoni ne les interprète jamais en public, il va jusqu'à recomposer l'une des pièces à sa manière. La correspondance qui s'ensuivra montre un débat approfondi entre deux grands musiciens du XXe siècle, révélant un contraste frappant entre leurs pensées musicales, leurs philosophies de composition et, bien sûr, leurs approches pianistiques. Cette présentation examinera la "transcription de concert" par Ferrucio Busoni de la pièce pour piano de Schoenberg, op. 11 n° 2, l'un des principaux points de confrontation dans leurs échanges écrits. Une comparaison des altérations apportées par Busoni à la partition originale de Schoenberg permettra une interrogation sur le pianisme de Busoni en tant que vecteur de création au sein d’une esthétique post romantique.

12h00 Pause

14h30 Stephanos Thomopoulos (pianiste, docteur CNSMDP - IReMus - Sorbonne Université) Virtuosité ou impossibilité dans le piano contemporain à travers les œuvres de George Crumb et Iannis Xenakis
La difficulté des œuvres contemporaines pour piano est souvent revendiquée comme une fierté par les compositeurs, mais reste un casse-tête pour les pianistes : des pièces de plus en plus ambitieuses, utilisant des techniques nouvelles, frôlant l’impossibilité, voire injouables sur le plan physique, intellectuel ou les deux à la fois. La musique du XXème siècle, avide de nouveauté, rencontre un instrument relativement neuf et extrêmement complet, dont la technique est encore en pleine expansion, dans un siècle où le « toujours plus » s’exprime dans tout aspect de la vie. Pour essayer de mieux comprendre ce qui a véritablement changé pendant l’avant-garde de l’après-guerre pour que l’interprétation d’une œuvre pianistique devienne souvent une véritable conquête, nous allons nous pencher sur deux univers différents et représentatifs de cette évolution : Makrokosmos de George Crumb et Evryali de Iannis Xenakis.

15h30 François Giroux (musicologue, MdC INSPE) Pièces et jeux pour piano de Martin Davorin Jagodic
Martin Davorin Jagodic ne composait pas au piano mais en jouait de façon unique, avec une rare polyphonie, entretenant une relation quotidienne aux musiques qu’il aimait et connaissait profondément. Dans sa création, le piano devient un sujet-objet à redécouvrir, personnage à part entière, déployant un imaginaire sans limites. L’objet accède à un autre état : visuel, il offre de multiples perspectives, ouvre sur des paysages et se transforme en réceptacle, centre de lieux qui s’y reflètent. Dans d’autres situations, l’instrument accueille maintes actions opérées sur son clavier, cordes et contours. Mis à part quelques pièces de commande dont le Choralvorpiel fait partie, la plupart des œuvres proposent des éléments de jeu qui s’inscrivent dans un ensemble d’événements dont le pianiste peut disposer de façon plus ou moins libre… Klavierauszug, également au programme de ces journées, fait partie de ces éléments parmi d’autres que le pianiste Gérard Frémy pouvait intégrer à la pièce Carte Segrete jouée à l’ARC.

20h30 Concert

George Crumb, Makrokosmos Vol.II (1973) - Extraits (10’)
Iannis Xenakis, Evryali (1973) (10’)
Stéphanos Thomopoulos, piano.

Martin Davorin Jagodic (1935-2020), Eriverun (2001)
Martin Davorin Jagodic, Choralvorspiel (2002)
César Birschner, piano.

Wendi Xiao (1995), Ashes of Frost (2023) vers 15’
I. Bitter Leave of Calabash: An Ancient Ritual Ballad
II. Traumacore dans la Vapeur Retardée
III. Míng-Hūn (Necrogamy: Nuit de la Noce Posthume)
Wendi Xiao, piano, soundtrack and AI singer

Samedi 1 er juillet 2023

10h00 Ziad Kreidy (pianiste, docteur HDR) Esthétique de la facture de piano. Perspectives historiques et innovations contemporaines.
L’histoire du piano a été tributaire d'un progrès technologique qui encourage la croyance en un présent meilleur que le passé et un futur meilleur que le présent. Jusqu'à la moitié du XIXe siècle, la facture du piano a connu une grande diversité stylistique qui a graduellement diminué pour céder la place à une standardisation après la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, cette évolution historique se confronte à une analyse esthétique qui examine les procédés compositionnels et leurs liens étroits avec les instruments d'époque, tels que ceux utilisés par Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Chopin, Ravel, Debussy, etc. Dans ce contexte, seront évoquées des figures emblématiques des potentialités d'évolution du piano moderne, telles que le Fluid Piano, un instrument pouvant jouer tous les tempéraments “ethniques" et les micro-tons, ainsi que les facteurs Stephen Paulello, David Klavins, Wayne Stuart, David Rubenstein et Richard Dain.

11h00 Manuel Gaulhiac (docteur SU, chercheur ExpressiveE, membre associé de l’IReMus) Le prétexte du clavier : nouvelles perspectives dans la facture électronique du piano.
La standardisation de la facture du piano après la Seconde Guerre mondiale a coïncidé avec un développement important de la facture électronique, étroitement lié aux avancées technologiques. En laissant la place à la synthèse analogique et numérique, la disparition des cordes a ouvert le champ du sonore, et donné naissance à de nouvelles formes d'interactions avec le musicien. Le piano troque son nom contre celui de synthétiseur. En contrepartie, le geste du musicien, qui enclenche des effets ou des presets, est devenu de moins en moins un geste musical, et le touché a été relégué à un second plan.
L'histoire récente de la facture électronique se caractérise par une volonté de reconquérir l'expressivité du geste musical du pianiste en élargissant les moyens expressifs du clavier. Le Continuum fingerboard de Haken ou le Rise2 de Roli, avec leur clavier continu, sont typiques de cette évolution. Nous présentons le dernier né de la famille, le clavier Osmose du fabricant français ExpressiveE, qui réussit le pari de repenser totalement le clavier tout en renouant avec un certain type de gestes issus du rapport à l'instrument acoustique.

12h00 Pause

14h30 Cesar Birschner (pianiste, doctorant IReMus - Sorbonne Université) Le langage transtonal dans le cycle Cartas Celestes pour piano de Almeida Prado : quelques éléments techniques
La transtonalité est un langage musical inventé par le compositeur brésilien Almeida Prado (1943-2010) en 1974 dans la première pièce du cycle Cartas Celestes pour piano seul. Le compositeur exploite dans cette grande œuvre, dont la dernière pièce date de 2010, un langage aussi composite que homogène : on y trouve des éléments de musique tonale, atonale, sérielle, répétitive ou encore polytonale. Selon Prado lui-même, la coexistence de ces langages se met au service d’une musique construite sur la manipulation rationnelle des résonances. Afin de mieux comprendre les fondements du langage transtonal dans son essence même, nous allons nous pencher sur quelques exemples musicaux nous permettant de saisir la nature et l’utilisation des différents éléments de langage rencontrés au sein de l’œuvre et de mettre en lumière leur évolution au fil du temps.
En un temps où l'humanité se questionne, nous posons ici la question de l’évidence artistique, que ce soit dans le propos, dans le lien créateur – interprète – auditeur, mais aussi dans le prolongement d'un médium : le piano, pour en faire le lieu privilégié d’une expression directe. Plusieurs axes de recherches ont été identifiés : expliciter la notion d'évidence dans la création musicale, de l’idée initiale à la performance ; explorer la posture de l'interprète – créateur dans cette vision d'un lien sans filtre avec celui qui reçoit l'œuvre, puis avec les autres interprètes ; évoquer les problématiques qui ont intéressé les compositeurs, et plus particulièrement concernant la « mutation » de l'écriture pour piano ces dernières années (aboutissant au développement du Méta-piano, un instrument acoustique augmenté par un dispositif électronique spécifique à deux claviers et transducteurs, ne disposant d'aucune autre source de diffusion que la table d'harmonie du piano acoustique) ; proposer un modèle de collaboration pluri-disciplinaire, déduit de ces réalisations pour piano et piano hybride, transposable dans d’autres domaines.

15h30 Chae Um Kim (pianiste, doctorante CNSMDP - IReMus - Sorbonne Université) L’écriture pianistique de Philippe Manoury
Le temps a été la préoccupation principale du compositeur Philippe Manoury pendant longues années. Il existe différentes formes du temps dans ses œuvres pour piano, et pour les reproduire, le compositeur exploite au maximum le potentiel de l’instrument polyphonique et résonant. De plus, en utilisant le fait que l'ordre dans lequel les formes de temps sont disposées affecte la perception du temps, la matrice temporelle des œuvres sont parfois déterminées avant qu’il les compose. Nous allons observer des exemples dans ses œuvres pour piano seul et pour piano et électronique pour comprendre comment les différentes formes du temps sont effectivement reproduites.

20h30 Concert

Déodat de Séverac (1872-1921), Baigneuses au soleil, Souvenir de Banyuls-sur-mer (1908)
Ziad Kreidy (1974), Création
Ziad Kreidy, piano.

Almeida Prado (1943-2010), Cartas Celestes II (1981)
César Birschner, piano.

Philippe Manoury (1952), Etudes : Spins (2010), Hommage à Richter I (2016) Suspension-Effondrements (2016), Vitesses Paradoxales(2016)
Chae Um KIM, piano.

Dimanche 2 juillet 2023

10h00 Didier Rotella (pianiste et compositeur, doctorant PSL-SACRe - CNSMDP) Écrire pour le piano aujourd'hui, la recherche d'une évidence
En un temps où l'humanité se questionne, nous posons ici la question de l’évidence artistique, que ce soit dans le propos, dans le lien créateur – interprète – auditeur, mais aussi dans le prolongement d'un médium : le piano, pour en faire le lieu privilégié d’une expression directe. Plusieurs axes de recherches ont été identifiés : expliciter la notion d'évidence dans la création musicale, de l’idée initiale à la performance ; explorer la posture de l'interprète – créateur dans cette vision d'un lien sans filtre avec celui qui reçoit l'œuvre, puis avec les autres interprètes ; évoquer les problématiques qui ont intéressé les compositeurs, et plus particulièrement concernant la « mutation » de l'écriture pour piano ces dernières années (aboutissant au développement du Méta-piano, un instrument acoustique augmenté par un dispositif électronique spécifique à deux claviers et transducteurs, ne disposant d'aucune autre source de diffusion que la table d'harmonie du piano acoustique) ; proposer un modèle de collaboration pluri-disciplinaire, déduit de ces réalisations pour piano et piano hybride, transposable dans d’autres domaines.

11h00 Wendi Xiao (pianiste et compositeur, doctorant IReMus - Sorbonne Université) Explorer l’Intratemporalité dans la Musique du Pianiste Virtuel
De plus en plus d’œuvres contemporaines font appel à une dé-réalisation de la présence du musicien en proposant divers artefacts. Les possibilités d’un corps virtuel de présenter sur scène ce que Jean-Luc Nancy appelle, après les réflexions sur l’art de Heidegger, la « déclosion » – c’est-à-dire l’ouverture de l’étant, la déconstruction de la clôture métaphysique, le dévoilement – sont esthétiquement perçues à travers l'interrogation du mode d'existence de l'objet virtuel. Acquérant une musicalité autonome par la virtualisation, non seulement il transcende l'obsession provoquée par l'anéantissement de la choséité, mais aussi accomplit la condition de toute intériorité subjective au niveau de la spiritualité du corps. Après le détachement de la matérialisation, la structure temporelle du corps virtuel dans le processus de production musicale devient également une imbrication topologique, ouvrant une nouvelle connexion ontologico-existentiale entre l'être-humain et le temps du monde. Afin de résoudre le conflit entre le libre accès de la musique au Dasein (temps interne) et sa logique prédéterminée dans l'espace virtuel, la question de l’intratemporalité devient inéluctablement une priorité. Nous partirons de la Terre, où émergent de nouvelles œuvres musicales du XXIe siècle, pour repenser la manière dont le temps est perçu selon la vérité technologique, tout en coupant à travers le nœud gordien de la temporalité dans la réalité hybride de la scène.

12h00 Pause

14h30 Maroussia Gentet (pianiste, doctorante CNSMDP - IReMus - Sorbonne Université) Le voyage composé dans l'expérience du pianiste
Les œuvres pour piano de Stroppa, Isaksson, Parra, Pesson ou Modarresifar, quoique d'écriture très précise, jouent avec la façon dont l'interprète perçoit pour générer leur temporalité. Elles l'incitent à se plonger dans le processus à travers lequel il fait l'expérience du sonore et dans la façon dont son geste est impulsé et dont il s'inscrit dans le monde. En particulier, elles posent la question de la place du corps de l'interprète dans l'émergence du sens du geste, intimement lié à la génération du temps de ces œuvres. À travers la phénoménologie, les recherches en danse et en psychomotricité, différents axes de travail pour l'interprète seront abordés afin de nourrir cette "recherche composée".

15h30 Martine Joste (pianiste - concertiste) La pédagogie du piano contemporain : Pour une pédagogie en mouvement, liée à la création et la diffusion.
Ce qui m’a motivée pour enseigner, c’est l’aspect recherche. D’où ces points auxquels je me suis toujours tenue : émulation et non compétition. Pas d’examens ni de concours, mais des concerts à thèmes réunissant apprentis musiciens de tous âges et instrumentistes (professeurs) confirmés. Le « solfège », autrement dit le code, enseigné dans les cours d’instrument. Dans les cours de groupe, les élèves viennent avec leurs instruments et jouent ensemble. La pratique avant la théorie. Approche de l’instrument dans sa globalité : jeux/musiques inventées/improvisations à plusieurs. Cours collectif. Travail d’équipe entre les professeurs. Pas d’exercices, mais étude sur les œuvres de compositeurs reconnus (dits « savants »), autant du répertoire que contemporains. Importance du concert dès le plus jeune âge : échange public/interprètes.
Parallèlement, quelques exemples de mes réalisations « Pour une écoute différente » :
- Des Journées en déambulation, impliquant toute l’école, élèves et professeurs, en présence des compositeurs : Journées John CAGE / Sylvano BUSSOTTI / François-Bernard MACHE / Tomas MARCO.
- Nombreux concerts à Multi-pianos : 5, 7, 10, 12 jusqu’à 20/35/44 pianos simultanés avec œuvres composées spécialement pour ces formations (pas de transcriptions) de J. Cage, P. Marietan, M. Decoust, A. Savouret, L. Roquin, F. Vandenbogaerde.
- Les pianos et les clavecins : hier et aujourd’hui, 20 instruments, 5 siècles de musique. Exposition et concerts : du clavicorde à l’Impérial Bösendorfer, plusieurs pianoforte tous authentiques, piano bastringue, piano droit Ignace Pleyel, piano-jouet, piano en 1/3 et 1/16ème de ton, etc…
- Pianos en micro-intervalles : en 1/3, 1/4, 1/6ème, 1/12ème, 1/16ème de ton. Œuvres de J. Carrillo, J.E. Marie, I. Wyschnegradsky, A. Bancquart , F. Vandenbogaerde, F. Yeznikian, P. Criton, B. Mather, A. Moëne, J.Y. Bosseur…
- Créations sur Impérial Bösendorfer : œuvres de J-C. Risset, S. Ancona, L. Roquin, F. Vandenbogaerde, F-B Mâche.
- Satie meets Cage avec film, expositions, repas macrobiotique, créations.
- Autres concerts mêlant jeunes élèves et pianistes professionnels consacrés à : György Kurtag et timbres insolites (Piano 1/16ème et Ondes Martenot) – Luc Ferrari – Bruno Giner – Alain Savouret – Gérard Pesson – Mauricio Kagel – Satie, Cage et la Danse – Parcours croisé clavecin piano – Journée de colloque : Musique contemporaine et Pédagogie hors de nos Frontières – Le piano préparé, master-classes Gérard Frémy – Compositeurs suisses – Oumupo– Pianos 1/4 de ton.
Cet exposé sera illustré par des partitions graphiques et quelques exemples sonores.

20h30 Concert

Arnold Schœnberg (1874-1951), Klavierstück op. 11 no. 2 (1909)
Arnold Schœnberg (1874-1951) - Ferruccio Busoni (1866-1924), Klavierstück op. 11 no. 2 (1910)
John, Kamfonas, piano.

Serge Rachmaninov (1873-1943), Variations sur un thème de Corelli (1931)
Valentin Silvestrov (1937), Bagatelle n°1 (2005)
Manuel Gaulhiac, piano.

Nikolai Kapustin (1937-2020), Op. 58: Andante for piano (1990) 5’
Ping Gao (1970), Daydreams: A Suite for Piano (2019) 18’
Wendi Xiao, piano.

Didier Rotella (1982), Strophe 1 pour piano et dispositif électronique (2010-2013)
Didier Rotella (1982), Étude en blanc n°1 pour piano seul, Heart Mechanics (2019)
Didier Rotella, piano.

John Cage (1912-1992), One (1987)
Sylvano Bussotti (1931-2021), Sonatina Gioacchina (1995)
Martine Joste, piano.


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