Représentation et contrôle dans le design interactif des instruments de musique numériques.

sous la direction de : 
Directeur(rice) de recherche (non-membre de l'IReMus): 
Jean-Dominique POLACK (équipe LAM - ∂'Alembert)
co-tuteurs: 
Hugues GENEVOIS (équipe LAM - ∂'Alembert)

Contexte

Les instruments de musique numériques naissent d’une volonté d’étendre les capacités musicales des instruments acoustiques. Ils sont généralement conçus de façon modulaire et tirent parti des recherches dans le domaine de l’informatique, de l’acoustique et de la musicologie.

Le design de l’interface d’un instrument de musique numérique, libéré des contraintes de facture liées à l’acoustique physique, est principalement guidé par des questions d’ergonomie. Entre le simple bouton de lecture et l’instrument expert se déclinent toute la variété des interactions musicales imaginables et les usages qui en découlent.

Les différentes composantes d’un instrument (interface de contrôle, synthèse audio, système de mémoires, banque de sons, etc.) sont mises en relation par un jeu de connexions habituellement nommé mapping. Ce terme, qui laisse imaginer de simples branchements unidirectionnels allant du geste de l’instrumentiste vers les processeurs de signaux, constitue en réalité une partie essentielle du design de l’instrument, le choix d’une ergonomie pour la manipulation des processus audio définissant dans un même temps la jouabilité de l’instrument, et par suite sa vocation (instrument de concert, dispositif d’écoute, station de montage, etc.).

Enjeux et objectifs

Des logiciels comme Max ou SuperCollider sont depuis plusieurs années des références pour la programmation de modules de traitement de signal, de mapping ou d’interfaces graphiques. Par ailleurs, des protocoles de communication tels que MIDI ou OSC permettent de connecter des modules entre des logiciels différents sur des machines distantes. Toutefois, aucun système formel n'a été défini pour rendre compte de la complexité de ces connexions de manière standard et inter-applications.

Un des enjeux de cette recherche est donc de définir un modèle de description du mapping, qui puisse être exporté dans n’importe lequel de ces environnements grâce à un traducteur ad hoc et déployé sur un ensemble de plateformes / instruments en réseau. En terme de lutherie numérique, l’ensemble des modules de mapping ainsi décrits constituera une bibliothèque d’éléments réutilisables pour le développement de nouveaux instruments.

Un tel modèle permettra également la génération d'interfaces graphiques, à partir de la description des paramètres. Sur le plan musicologique, cette collection offrira une description unifiée des fonctions de transfert, afin de générer une représentation du fonctionnement global de l’instrument à partir du mapping. Cette description viendra compléter l’étude organologique de l’instrument et permettra de réaliser une analyse détaillée des processus musicaux de l’œuvre ou de sa performance.

Inscription de la thèse dans les thématiques du LAM, de l’IReMus et du Collegium Musicæ

Cette proposition, qui a pour objectif d'explorer et de définir un formalisme de représentation des interfaces d'analyse et de contrôle, conjugue lutherie expérimentale et musicologie : lutherie expérimentale en donnant à la représentation un statut et un rôle instrumental ; musicologie en questionnant la notation, l’interprétation et l’analyse des œuvres numériques.

S'inscrivant dans les thématiques de recherche du LAM et de l'IReMus en s'appuyant sur des travaux antérieurs comme les modèles intermédiaires dynamiques et EAnalysis, elle entre plus particulièrement dans le cadre de l'axe "Analyse / Création" du Collegium Musicæ, avec des ramifications vers les deux autres axes à travers l’étude des lutheries numériques et la question de la pérennité des œuvres contemporaines.

Cette thèse est soutenue par le Collegium Musicæ.

Informations pratiques :

Une performance musicale, mettant en œuvre et en scène certains développements réalisés durant ce travail de doctorat, sera donnée la veille, le lundi 16 décembre à 17h00, dans l'auditorium de Sorbonne Université, campus Pierre et Marie Curie, 4 place Jussieu 75005 Paris.
Entrée libre.

Date de première inscription: 
Samedi, 1 octobre 2016
Université et/ou école doctorale: 
ED de Jussieu
Date de soutenance: 
Vendredi, 24 janvier 2020
Lieu de la soutenance: 
salle Paul Germain (bibliothèque de l'institut ∂'Alembert), Tour 66-65, 4e étage, sur le campus Pierre et Marie Curie de Sorbonne Université, 4 place Jussieu 75005 Paris.
Jury ext: 
Myriam Desainte-Catherine (ENSEIRB/LaBRI, U. Bordeaux), rapporteuse
Laurent Pottier (CIEREC, U. Jean Monnet, Saint-Étienne), rapporteur
Brigitte d'Andréa-Novel (IRCAM, Sorbonne Université), examinatrice
Marcelo M. Wanderley (IDMIL, U. McGill, Montréal), examinateur
Jean-Dominique Polack (LAM-∂'Alembert, Sorbonne Université), co-directeur

Tutelles

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