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Passionnée d'ethnomusicologie depuis l'âge de 15 ans, j'ai orienté mes recherches vers la Russie grâce en partie à Zoé Perret (chanteuse réputée pour son ensemble "Kimilia" spécialisé dans les polyphonies géorgiennes). Je travaille en Russie depuis l'âge de 20 ans où je m'intéresse à la mort, à la mémoire, à l'émotion et à la musique pour dialoguer avec l'au-delà et protéger le monde des vivants. Dans les sociétés paysannes - orthodoxes ou animistes- certains ou certaines sont désignés pour parler avec les morts (ou plutôt chanter ?). Voici ce qui constitue le gros de ma recherche en ethnomusicologie.
Autrement, après plusieurs années passées à la Philharmonie de Paris à travailler comme conférencière pour le musée et les expositions temporaires, j'ai eu la chance de travailler deux années chez France Culture pour l'émission quotidienne La Dispute où j'étais chargée des arts plastiques et de la musique.
J'ai aussi pu partir en République Tchèque avec le compositeur Krytsztof Maratka pour un projet où la musique de Janacek et la sienne étaient comparées, notamment parce que s'inspirant des traditions populaires et/ou de la littérature orale. Ce projet est toujours en cours de réalisation.
J'ai ensuite monté ma propre auto-entreprise dans la musicothérapie pour travailler comme musicothérapeute auprès d'un public handicapé (autisme, handicap mental et physique, trisomie etc.) en me formant notamment au Diplôme Universitaire proposé par l'Hôpital Sainte-Anne et l'Université de médecine Paris-Descartes.
Parallèlement à cette activité, j'ai eu la joie d'accompagner Julien Gauthier dans son premier projet de résidence artistique en devenant son agente, sa productrice et sa chargée de diffusion. Julien, disparu aujourd'hui et ce, de manière tragique, a pu séjourner plus de 5 mois dans des îles fort reculées dont la terre la plus proche se trouve à 3000 kilomètres, il s'agit des Îles Kerguelen situées dans l'Océan Indien "proches" de l'île de la Réunion.
Fort de son expérience passée 5 mois dans les Îles Kerguelen, Julien revint avec toute une panoplie de sons enregistrés sur place pour en faire un disque intitulé " Inaudita Symphonia " et composa dans la foulée une symphonie " Symphonie Australe " créée par l'Orchestre Symphonique de Bretagne en avril 2018.
Enfin, un peu par hasard, je pus rentrer au Ministère de l'intérieur pendant 2 ans, cela grâce à la pratique du russe et de l'anglais où finalement, le travail ressemblait à celui que j'exerçai chez France Culture, à cheval sur le secrétariat et la production.
Puis, cherchant à progresser dans la prise de son et d'image notamment dans la pratique du terrain et de la collecte, je suivis une formation audiovisuelle où je rencontrai le caméraman Béranger Lacoste avec qui je m'associai et partis en Russie en 2019 grâce aux financements attribués par l'IreMus notamment et la Société Française d'Ethnomusicologie. La formation imposait un stage de 2 mois j'ai choisir de partir avec Béranger Lacoste à Bucarest (Roumanie) effectuer un stage auprès de Cristian Mungiu (Palme d'or 2007) dans la production audiovisuelle pour le festival " Les films de Cannes à Bucarest ".
Avec Béranger Lacoste, je décidai de monter une entreprise de production audiovisuelle intitulée " Le Nombre Dort " qui nous permit d'obtenir une résidence d'artistes à l'Université de Perpignan et de travailler sur un film dédié à la transition écologique menée par l'UPVD (Université de Perpignan Via Domitia).
Parallèlement, je travaillai un comme enseignante dans le secondaire à Perpignan et dans les villages alentours.
Je partis ensuite à Grenoble pour travailler comme assistante du directeur de l'AIDA (Arts Isère Dauphiné Alpes) pendant 6 mois où je pus, entre autres, travailler pour le Festival Messiaen au Pays de la Meije et au Festival Berlioz. Cela me permit de rencontrer l'Orchestre du Mariinsky et Valery Gergiev .
Aujourd'hui, je termine la rédaction de mon doctorat dans une période sans activité et me concentre sur la problématique initiale de mes terrains liés à l'oblast de Leningrad soit : la relation entre musique, mémoire et émotion(s) dans les lamentations des babouchkas " vieilles femmes " ou " grand-mères" du Nord-Ouest de la Russie.
2020-2021 : Contractuelle à l'Éducation Nationale, enseignante en éducation musicale.
Travaillant sur la Russie depuis bientôt 15 ans, mon sujet qui s'intéressait avant tout aux vieilles femmes (babouchkas) du Nord-Ouest s'est ouvert au chamanisme du côté de la Cisbaïkalie (rive Ouest du lac Baïkal). Dans le cadre de mon doctorat, je me suis intéressée à la manière dont les différentes sociétés paysannes qu'elles soient orthodoxes ou animistes (ou chamanistes) dialoguent avec leurs morts et ce, grâce à la musique.
Dans ces deux cultures réparties sur un même territoire mais que tout semble opposer, la modification du timbre de la voix et les croyances populaires indiquent que l'homme ne peut s'empêcher de "parler avec ses morts." C'est pourquoi, j'ai décidé de rebaptiser pendant un temps ma thèse "Dialogues avec l'invisible".
Enfin, dans un pays post-communiste en proie à de nombreuses guerres, le témoignage de survivants qu'il s'agisse du siège de Leningrad ou de la Grande Guerre Patriotique telle qu'elle est appelée en Russie pour désigner la Seconde Guerre Mondiale, importe tout autant dans la compréhension des lamentations puisque ces dernières font référence à la perte.
Après quelques détours en Cisbaïkalie dans l'oblast d'Irkoutsk pour approfondir des problématiques liées au chamanisme, je travaille davantage sur les fêtes calendaires et les fêtes commémoratives (qu'elles soient populaires, religieuses ou politiques) dont la musique n'est jamais loin telles qu'elles sont pratiquées dans l'oblast de Leningrad. Des lieux de mémoire tels que le cimetière, l'église ou même la maison, sont étudiés dans le cadre de rituels funéraires et des interdits qui y étaient liés sous Staline. Ces différents terrains et leur restitution aujourd'hui m'incitent aujourd'hui à synthétiser et considérer une histoire incomplète de l'URSS grâce à la collecte de nombreux chants (polyphonies, tchastuchkis, lamentations) que ce soit en fréquentant les archives de la Maison Pouchkine à Saint-Pétersbourg ou en effectuant une démarche de collecte active dans plusieurs régions de la Russie : oblast de Leningrad, Novgorord, Arkhangelsk, Voronej... Les récits de vie des babouchkas sont absolument indissociables de leurs chants, c'est pourquoi, une place très importante est accordée à la guerre, au blocus de Leningrad et au traumatisme comme point de départ d'accès la musique. C'est aussi pourquoi, après réflexion, j'ai décidé d'intituler mon doctorat " Pleure ou chante " reflétant que mémoire, musique et émotion sont intimement liés tels des fils entremêlés et indissociables.
(détails à venir)
- 2007-2008 : Master 2 en musique et musicologie sous la direction de François Picard (Sorbonne-Université)
- 2008-2009 : Master 2 en Gestion culturelle et muséologie dans l'Europe de l'Est sous la direction de Francis Conte (Sorbonne-Université)
- 2015-2016 : D-U en art-thérapie et musicothérapie, Hôpital Sainte-Anne/ Université Paris Descartes
- 2018-2019 : Équivalent BTS audiovisuel (L'idem, Creative Arts School)
Institut de recherche en Musicologie (UMR 8223)
Bibliothèque Nationale de France
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