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Si les écrits de Camille Saint-Saëns sur la musique ont récemment fait l’objet d’une édition exhaustive et annotée, en revanche, aucune exploration systématique n’a encore été menée dans sa très abondante correspondance. Ce volumineux ensemble constitue une source incontournable pour l’étude de l’homme, de son œuvre, et de son réseau de sociabilité. De plus, les échanges privés viennent éclairer et apporter un indispensable complément aux écrits publics parus dans la presse.
Plusieurs corpus, sélectionnés pour leur diversité et leur complémentarité, sont en cours de préparation pour l’édition :
- La correspondance croisée entre Saint-Saëns et ses éditeurs, Auguste et Jacques Durand, tout en permettant de préciser bien des points de la biographie du musicien, constitue un outil de référence indispensable pour l’édition des Œuvres instrumentales complètes (OIC) actuellement en préparation aux éditions Bärenreiter.
- La correspondance croisée entre Saint-Saëns et Jacques Rouché est centrée sur la production lyrique du compositeur et sa postérité.
D’autres corpus sont d’ores et déjà envisagés :
- La correspondance croisée entre Saint-Saëns et Louis Gallet, met en lumière les rapports amicaux et professionnels du compositeur et du librettiste.
- La correspondance croisée entre Saint-Saëns et Charles Lecocq rassemble les commentaires des deux compositeurs sur la vie musicale de leur temps.
Editrice scientifique : Marie-Gabrielle SORET
Arrivé au soir de sa vie, Saint-Saëns éprouve le légitime désir de voir ses opéras remis à la scène car, si Samson et Dalila est toujours l’un des piliers du répertoire, ses autres ouvrages commencent à être délaissés en ce début du XXe siècle. En Jacques Rouché, nommé directeur de l’Opéra de Paris en 1913, le compositeur trouve un interlocuteur de qualité auprès duquel il va plaider la cause de ses ouvrages lyriques afin d’en assurer la postérité. Les 161 lettres échangées de part et d’autre, entre la prise de fonction de Rouché en 1913 et le décès de Saint-Saëns en 1921, sont aussi pour les deux hommes l’occasion de discuter des répertoires, des options de mise en scène, du choix des artistes, des difficultés amenées par les événements liés à la Première Guerre mondiale. Cette édition, présentée, annotée et complétée par des références à la correspondance avec les éditeurs et amis intimes du compositeur, permet aussi de suivre les activités et la carrière de l’infatigable Saint-Saëns au cours des dernières années de son existence.
Editions Actes Sud, 2016.
Editeurs scientifiques : Alban FRAMBOISIER, Denis HERLIN, Marie-Gabrielle SORET
Edition de la correspondance active et passive entre Camille Saint-Saëns (1835-1921) et Auguste Durand (1830-1909), fondateur de la maison d’édition du même nom, puis son fils Jacques Durand (1865-1928) qui fut l'associé et le successeur de son père. Ce corpus de 4.332 lettres, inégalement réparties entre 1875 et 1921, reflète les rapports professionnels et privés entre le compositeur et ses éditeurs et amis. Sa publication constituera un apport significatif à la connaissance de l’œuvre du musicien dont elle renseigne abondamment l’élaboration et la réception, mais apportera aussi un éclairage sur l’homme et ses multiples activités (créateur, interprète, écrivain, éditeur scientifique), tout en documentant l’histoire de la vie musicale durant ces cinquante années d’échanges épistolaires.
Editeurs scientifiques : Fabien Guilloux, Marie-Gabrielle SORET
Edition de la correspondance active et passive entre Camille Saint-Saëns (1835-1921) et son librettiste Louis Gallet (1835-1898). Ce corpus de 566 lettres, inégalement réparties entre 1871 et 1898, reflète les rapports professionnels et privés entre le compositeur et son librettiste et ami. Louis Gallet a été le collaborateur de Saint-Saëns pour plusieurs opéras, oratorios ou oeuvres chorales : La Princesse Jaune (1872), Le Déluge (1875), Les Soldats de Gédéon (1876), Etienne Marcel (1879), Proserpine (1887), Ascanio (1890), Frédégonde (1895, musique de Guiraud et Saint-Saëns) et enfin Déjanire (1898/1910). Louis Gallet fut également critique musical à la Nouvelle Revue où il avait été introduit par Saint-Saëns.
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