Séminaire doctoral et post-doctoral « composition, cognition, apprentissage »

Lieu: 

Sorbonne, Amphi Quinet – 46 rue Saint Jacques 75005

Programme: 

Mathilde Callac 
Le travail, dénominateur premier de la réussite chez le musicien expert

La recherche en psychologie de la performance et de la musique souligne depuis plus de deux décennies que la quantité de travail sur une longue période est prédictive de la réussite pour les futurs musiciens experts-professionnels. Dans cette étude réalisée en Avril 2020 nous avons voulu questionner la place du travail comme dénominateur premier de la réussite. D'autres aspects peuvent influencent-ils la réussite du musicien expert ? Quelle est la venant du professeur ? Le travail quotidien du musicien s’accompagne-t-il d’une mentalité d’ouverture, de remise en question ou d’autres traits de caractère que tout être humain peut améliorer et dont le travail au quotidien dépend ? Des facteurs extérieurs comme la chance, le talent ou les rencontres sont-ils aussi dominants que le travail pour réussir une vie professionnelle ? Voici quelques questions auxquelles 20 musiciens professionnels et 15 pédagogues ont répondu lors d’un questionnaire semi-dirigé. Les résultats montrent que le travail est en effet un prédicateur de réussite. Toutefois des qualités cognitives comme la possibilité de se remettre en question semblent également impacter une réussite professionnelle. 
 

Emilie Girard-Charest 

D’une écriture ergonomique des langages micro-intervalliques au violoncelle. 

Perspective d’interprète-compositrice : exemples du répertoire et pistes d’analyse

Le phénomène sonore étant infiniment plus riche que ce qu’on lit sur la partition, il en va de même pour l’intonation, qui se situe largement au-delà de l’émission d’une fréquence et dont les mécanismes de production sont plus complexes que de simplement poser le doigt au bon endroit sur le manche de l’instrument. En effet, lorsqu’il est question d’intonation, on parle non seulement de hauteurs, mais également de timbre (le son entendu dans sa globalité), de notation (le rapport entre ce que l’on lit sur la partition et ce que cela induit dans le jeu) et de technique instrumentale (les mécanismes physiques qui entrent en jeu dans la production sonore). La prise en compte de ces éléments dans l’écriture d’une œuvre autant que dans son interprétation peut contribuer à en faciliter la compréhension et l’exécution, tout particulièrement dans le cas des répertoires micro-intervalliques, pour lesquels les réflexes hérités de la musique tonale sont souvent insuffisants.
 

Hélène Derieux

Aspects thérapeutiques du chant sacré médiéval - approche musicologique et anthropologique

Cela concernera mes recherches sur les sources (sources antiques reçues dans le monde médiéval, patristique, écrits théologiques notamment sur la liturgie, traités de musique, traités de médecine, ars moriendi, hagiographies, sources iconographiques) et ce qu'il est possible d'y lire selon 3 axes :

-Lien entre chant sacré médiéval et thérapie dans une perspective anthropologique

-Aspects ou vertus thérapeutiques du chant sacré médiéval évoqués dans les sources

-Usages proprement thérapeutiques du chant sacré médiéval.
 

Sylvain Caron, Professeur à l’université de Montréal, Professeur invité à Sorbonne Université

Quantifier et représenter l’expression

Alors que l’expressivité du musicien interprète était souvent considérée comme le résultat d’une démarche artistique intangible, des recherches récentes en musicologie de la performance démontrent qu’au contraire, certains paramètres de l’expression peuvent être identifiés, mesurés et représentés graphiquement. Les variations de tempo ou d’intensité, par exemple, créent des accents expressifs mesurables en bpm ou en dB. En comparant différentes interprétations sur la base de ces paramètres, on peut en arriver à mieux cerner les différents choix qui constituent le style d’une interprétation. En plus de clarifier les comparaisons, les représentations visuelles s’avèrent être de précieux outils pour poser un regard plus global sur des interprétations, par rapport à une écoute qui se joue nécessairement dans une échelle de temps plus courte.
 

Michel Boedec

Il n’y a création que là où il y a invention

En dialogue avec Hélène Derieux

Ce qui sauve l’art, c’est l’invention. Il n’y a création que là où il y a invention… Chaque art a ses inventions» (Max Jacob, Conseils à un jeune poète). Les premières découvertes (l’orgue) et le choix d’un parcours libre (Cage, Schaeffer, Litaize, Boulez…) Le modèle des peintres et des poètes, le rapport à la matière traditionnelle (gwerz bretonnes, grégorien…) Improvisateur ? Compositeur ? « Propositeur » ? Le temps réel (celui qui passe, mesurable ), l’espace occupé (par les interprètes, les sources sonores, le public…) La part du hasard et de l’aléatoire. La participation du public. Une musique concrète « live ». Le land-art sonore. Un langage atonal ? L’usage de notation graphique. Le concert classique équivaut à la visite d’un musée. Et si l’on jouait ?

 

Genre: 

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