Séminaire doctoral et post-doctoral « composition, cognition, apprentissage »

Lieu: 

Sorbonne, Amphi Quinet – 46 rue Saint Jacques 75005

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Programme: 

Séminaire doctoral et post-doctoral 
« composition, cognition, apprentissage »
Année 2023-2024

Le séminaire s’intéresse à tous les aspects de la musicologie contemporaine, et en particulier les recherches mettant en jeu les méthodologies des sciences humaines tant pour les questions liées à la psychologie et à la cognition qu’à celle concernant les apprentissages. Il donne une place particulière à la création et à l’interprétation musicale en accueillant régulièrement des chercheurs et des artistes de divers horizons.
 
Cesar Birschner, Cartas Celestes III-VI pour piano de Almeida Prado : du côté des manuscrits

Après avoir expérimenté un nouveau langage musical dans la pièce Cartas Celestes pour piano seul en 1974, Almeida Prado décide d’en faire un cycle : il compose cinq autres pièces entre 1981 et 1982. Ce langage, dit transtonal, sera théorisé par le compositeur trois années plus tard dans sa thèse de doctorat. La caractéristique principale en est l’organisation rationnelle des résonances. Prado se sert qualités acoustiques de l’instrument afin de créer un langage où harmonie et rythme sont toujours pensés en termes de résonance. Ces éléments musicaux sont explicités dans un climat poétique mélangeant allusions cosmiques, philosophiques, synesthésiques, entre autres. Alors qu’elles ont été publiées chez Tonos Verlag, certaines de ces pièces existent également en version fac-simile à l’Université de Campinas, où le compositeur a enseigné. Nous examinerons les nombreuses différences observées entre les deux versions. Des éléments oubliés, modifiés et simplifiés dans les partitions publiées éloignent les interprètes et les analystes de l’univers musical créé par le compositeur. Il s’agira alors de saisir la nature de ces différences et de comprendre leur impact dans le cadre des étapes successives de la création menées par Prado dans cette œuvre.

Antonio Trajanovski (doctorant dirigé par Pascal Terrien, en stage à l’IReMus d’octobre à décembre), « Là, je fais un avec la musique ! » : apprendre à s’accorder corporellement à une musique par le biais du dispositif à composante numérique Syntone.

Dans le cadre de cette contribution, il s’agira de présenter les premiers résultats d’une recherche doctorale portant sur l’acquisition par des adultes de la syntonisation, c’est-à-dire le fait de s’accorder corporellement à la pulsation d’une musique, via l’utilisation de Syntone, un dispositif d’apprentissage numérique et à distance asynchrone. Après un bref exposé de la méthodologie et du cadre conceptuel de l’étude, construit entre les sciences de l’éducation, la didactique de la musique et la psychologie de la musique, nous nous pencherons sur les cas de deux participantes rencontrant généralement des difficultés à se syntoniser, mais ayant testé le dispositif Syntone. Nous nous intéresserons en particulier aux stratégies d’apprentissage employées par ces deux personnes et aux manières dont celles-ci ont été mobilisées. Cette analyse sera mise en perspective avec les données relatives à 14 individus réussissant l’activité sans peine.
 

Zimiao Zhang, La musique et la segmentation de la parole chez les enfants autistes

Il semble que les enfants avec autisme n’aient pas d’intuition quant à la segmentation des mots dans un énoncé verbal et dans les écritures. L’enfant ordinaire va rapidement identifier des unités de sens ou des mots, et moyennant quelques erreurs normales lors de l’apprentissage du langage oral, saura « découper » mentalement les énoncés verbaux. L’enfant avec autisme (les adolescents et probablement les adultes) isole non pas des mots mais des blocs de mots voire des phrases entières, comme unité de base. Cette appréhension du langage oral du point de vue de la compréhension a des répercussions sur l’expression.

Selon des recherches de linguistique et de psycholinguistique, de manière intéressante, la segmentation de la parole continue est facilitée lorsque des indices prosodiques comme des silences ou des accents toniques sont présents à la frontière des mots, alors le bénéfice de la dimension mélodique chantée m'interrogerai sur la segmentation de la parole chez les enfants autistes.

Gérald Guillot (Université de Bordeaux), Hypothèse bimétrique : études de cas pour la conception de descripteurs pour un corpus de chants du Gabon

Après avoir travaillé sur le rythme dans des répertoires de musiques afro-brésiliennes, j’ai élargi la réflexion sur la temporalité cyclique à tout le monde afro-diasporique, dont l’énorme corpus montre des similitudes dans l’organisation musicale. Parmi ces similitudes, les notions de microrythmie et de mètre non isochrone ont été étudiées, conduisant logiquement à celle de polymétrie. Bien que cette notion soit parfois convoquée par des musicologues, la validité du concept de polymétrie (en tant qu’outil analytique et/ou réalité sensible) est contestée par certains auteurs ethnomusicologues ou psychologues de la musique. L’argument le plus solide porte sur l’impossibilité, pour un auditeur, de se synchroniser (au travers du concept d’entrainment) sur plusieurs structures métriques distinctes en même temps. Toutefois, des musiciens font et relatent cette expérience. Il en va de même dans le milieu de la danse, où le concept de « polycentrisme » a été défini. Tout ceci est suffisant pour justifier la mise en œuvre d’une étude approfondie. L’hypothèse bimétrique (2 structures métriques simultanées) constitue un point d’étape dans le processus de mise à l’épreuve de l’hypothèse polymétrique. Cette étape est basée sur l’analyse d’esthétiques musicales susceptibles d’évoquer des ambivalences métriques. L’étude actuelle est un élément de cette étape ; elle porte sur la construction de descripteurs pour l’analyse de chants de différentes communautés du Gabon. La communication s’appuiera sur un cadre théorique composé des notions de métrique (musicale), de niveau métrique et de sentiment métrique. Elle sera étayée d’exemples audio et vidéo.
 
Silvio Ferraz (Université de São-Paulo), Lecture de Prologue, de Gérard Grisey: rapport entre énergie et temps

Il est courant d'utiliser le terme "énergie" pour désigner les aspects généralement cinétiques d'un morceau de musique. Mais quelle est la place de l'énergie ? Et comment s'articule-t-elle avec d'autres notions, telles que le temps musical ? Dans cette présentation, je propose une lecture de l'idée de "chair du temps", telle que proposée par Gérard Grisey, afin de trouver une clé analytique pour comprendre cette idée en relation avec la notion d'énergie. Comme étude de cas, j'ai choisi Prologue, la première pièce d'Espaces Acoustiques.

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