vol. 2. Aspects de la vie musicale au XVIIe siècle

Date de création: 
03/1996

I. ASPECTS DE LA VIE MUSICALE AU XVIIe siècle

  • Franca TRINCHIERI CAMIZ, Putti, eunuchi, belle cantatrici : l’iconographie des chanteurs en Italie.
  • Karel MOENS, Violes ou violons ?
  • Michel Collichon, facteur de violes parisien :
  • 1. Tilman MUTHESIUS, Michel Collichon, premier facteur de violes à sept cordes ?
    2. Corinne VAAST, Michel Collichon, repères biographiques.
  • Frank P. BÄR, Le museo Settela à Milan au XVIIe siècle : une collection d’instruments de musique à l’esprit français.
  • Florence GÉTREAU, Denis HERLIN, Portraits de clavecins et de clavecinistes français (I)
  • Alain et Marie-Christine ANSELM, La collection Yannick Guillou.
  • Vincent PUSSIAU, Gilbert Desruisseau, facteur de clavecin lyonnais.

II. NOTES ET DOCUMENTS

  • François LESURE, Les débuts de la lutherie lorraine. Du mythe à la réalité.
  • Joël DUGOT, Approche iconographique du théorbe en France, 1650-1700.
  • Florence GÉTREAU, La dynastie des Voboam : nouvelles propositions pour le catalogue de leur œuvre.
  • Vincent Tibaut de Toulouse, ébéniste et facteur de clavecins :
  • 1. Florence GÉTREAU, Données biographiques.
    2. Alain ANSELM, Bref regard sur les trois clavecins de Vincent Tibaut.
  • Frank P. BÄR, La grande double harpe de Praetorius.
  • La musette de Lissieu :
  • 1. Anne MOORE, La musette de Lissieu et le tableau de Garnier représentant Louis XIV entouré des attributs des arts.
    2. Jean-Christophe MAILLARD, La musette Lissieu du musée Morpeth et l’évolution des instruments à vent.
  • Alain ANSELM, Petit prélude à l’étude des clavecins français du XVIIe siècle.
  • Denis HERLIN, Un précurseur des Annonces et avis divers : la Liste des avis du Bureau d’adresse (1669-1707).
  • Nicole LALLEMENT, Brigitte DEVAUX, Inventaire des tableaux à sujets musicaux du musée du Louvre 1. L’école italienne des XVIIe et XVIIIe siècles.

 

III. CHRONIQUE

  • Tilman SEEBASS, A few remarks about recent meetings of the ICTM Study Group for Musical Iconography.
  • Florence GÉTREAU, Sylvie BOUISSOU, L’équipe d’organologie et d’iconographie musicale au sein d’un nouveau laboratoire du CNRS.
  • Florence GÉTREAU, Création d’une section européenne du RIdIM.

 

IV. RECENSIONS ET NOUVELLES PUBLICATIONS

  • Recensions
  • Donald H. BOALCH, Makers of the harpsichord and clavichord 1440-1840, par Marie-Christine Anselm.
  • Tula GIANNINI, Great Flute Makers of France. The Lot and Godfroy Families 1650-1900, par Jean Jeltsch.
  • Annette OTTERSTETT, Die Gambe, Kulturgeschichte und praktischer Ratgeber, par Christiane Gevbardt.
  • Pascale VANDERVELLEN, Le piano de style en Europe, par Denis Herlin.
  • William WATERHOUSE, The New Langwill Index. A Dictionary of MusicalWind-Instrument Makers and Inventors, par Jean Jeltsch.
  • Rainer WEBER, Zur Restaurierung von Holzblasinstrumenten aus der Sammlung von Dr. Josef Zimmermann im Bonner Beethoven-Haus, par Frank Bär.
  • Phillip T. YOUNG, 4900 Historical Woodwind Instruments. An Inventory of 200 Makers in International Collections, par Jean Jeltsch.
  • Imago musicae VII, par François Lesure.
  • Nouvelles publications

V.BIOGRAPHIES, RÉSUMÉS

Résumés et abstracts: 

Alain et Marie-Christine Anselm, La collection Yannick Guillou.

Cet article présente les instruments à clavier du collectionneur parisien Yannick Guillou : un « muselar » de 1641 signé Cornelius Hagerts, un clavicytherium italien de la fin du XVIIe siècle, un clavecin à deux claviers construit en 1681 par le facteur Tibaut de Toulouse, un clavecin anonyme français à deux claviers de la fin du XVIIe siècle, désigné par les initiales « D. F. » qui figurent sur sa rosace, une épinette « ottavino » de 1715 du facteur vénitien G. A. Menegoni, un clavecin à deux claviers du facteur parisien Jacques Goermans, daté de 1774, enfin un pianoforte alsacien signé T. Eppel, de 1779. Pour chaque instrument la notice inclut les caractéristiques organologiques, les paramètres de construction, les mesures, d’éléments significatifs concernant la mécanique et le cordage. Cette présentation s’inscrit dans le cadre d’une contribution à la connaissance des clavecins français du XVIIe siècle, dont la collection Guillou comporte deux spécimens rarissimes : le clavecin signé Vincent Tibaut à Toulouse et le clavecin aux initiales « D. F. », l’un de ces instruments anonymes et atypiques qui constituent pour les organologues des puzzles aussi complexes que passionnants.

Frank Bär, Le Museo Settala à Milan au XVIIe siècle : une collection d’instruments de musique à l’esprit français.

Le musée du chanoine Manfredo Settala à Milan au XVIIe siècle occupait une position intermédiaire entre un cabinet de curiosités et une collection scientifique. Trois catalogues, imprimés entre 1664 et 1677, permettent d’évaluer le contenu des différentes parties de l’exposition, dont l’une était consacrée aux instruments de musique. Ceux-ci étaient rassemblés, voire construits par Settala lui-même, afin d’obtenir autant que possible l’ensemble des instruments que décrit Marin Mersenne dans ses Harmonicorum instrumentorum libri XII de 1636.

Franca T. Camiz, Putti, eunuchi, belle cantatrici :l’iconographie des chanteurs en Italie.

L’évolution de la musique « plaisante » (celle des madrigaux de la Renaissance conçue pour le divertissement de chanteurs dilettantes) vers la musique « émouvante » (la monodie destinée à des professionnels) détermine deux manières de concevoir la musique. Cette évolution nous offre la clé du succès que remportèrent les chanteurs solistes à partir de la fin du XVIe siècle, succès si éclatant que les cours d’Italie et d’Europe se disputaient les plus célèbres d’entre eux. Le registre de la voix le plus apprécié étant le plus aigu, les très jeunes garçons (i putti), les castrats, qui furent de véritables virtuoses, et les femmes furent les vrais protagonistes de la musique vocale. L’étude de l’iconographie témoigne de la vie musicale de cette époque (chanteurs, œuvres jouées, instruments utilisés) et dresse un tableau vivant d’une société de plus en plus soumise à l’émotivité et à la séduction.

Florence Gétreau, Denis Herlin, Portraits de clavecins et de clavecinistes français.

Le recensement de documents iconographiques sur le clavecin en France au XVIIe siècle démontre que, contrairement à la Flandre et à l’Italie, le développement de cette pratique instrumentale se situe principalement entre 1670 et 1700. L’essor tardif de la facture instrumentale française et l’apparition conjointe d’un répertoire propre à cet instrument sous les doigts de Jacques Champion de Chambonnières explique la rareté des représentations de clavecin dans la première moitié du XVIIe siècle : seules subsistent quelques sources sur l’épinette. Cette étude donne un aperçu assez large de l’image du clavecin, tant dans ses représentations (pages de titre d’édition, gravures…) que dans sa décoration (projets de peinture de couvercle, piètements). Pour finir, une analyse des portraits de clavecinistes, principalement des femmes, met en évidence la place prépondérante de la musique dans la vie sociale de la France à la fin du XVIIe siècle.

Karel Moens, Violes ou violons ?

La distinction couramment effectuée entre la famille des violes et celle des violons de la Renaissance et du début du XVIIe siècle est bien souvent faible et pleine d’ambiguïté. L’analyse de K. Moens met à mal quelques clichés résistants, notamment l’antériorité des violes sur les violons. En étudiant à la fois les caractéristiques organologiques de chaque instrument dont peu d’éléments véritablement authentiques nous sont parvenus, l’évolution des techniques de construction et de jeu, leurs représentations dans l’iconographie, les usages sociaux que nous leur connaissons, l’auteur souligne combien les assertions abruptes sur leur opposition sont dénuées de sens avant le deuxième quart du XVIIe siècle, date à laquelle chaque famille acquiert son autonomie. Il souligne également ce que cette séparation doit à l’idéologie de la bourgeoisie urbaine : pour elle, la pratique amateur est le fait de gens de goût, « bien nés », dignes et la musique professionnelle celui de gens douteux, voire méprisables, qui transforment cet art subtil en labeur rémunéré. L’évolution du répertoire et des techniques de construction a confirmé cette séparation et créé alors une nette distinction entre violes et violons.

Tilman Muthesius, Michel Collichon, premier facteur de violes à sept cordes ?

Parmi les facteurs de violes actifs en France au XVIIe siècle, le nom des Collichon n’est pas l’un des moindres. Cette étude est consacrée au catalogue raisonné des huit instruments construits par Michel Collichon entre 1683 et 1693 (six basses de viole à sept cordes, un dessus et un pardessus). Toutes attestent une maîtrise certaine et un style très personnel. Un tableau systématique de leurs caractéristiques et de leurs dimensions accompagne cette analyse.

Vincent Pussiau, Gilbert Desruisseaux, facteur de clavecins lyonnais.

Jusqu’à ce jour, les données biographiques concernant Gilbert Desruisseaux étaient relativement minces. Seul était connu le contrat d’apprentissage qu’il passa avec Michel Richard, à Paris, en 1670. En l’absence d’information nouvelle, les spécialistes se référaient à ce seul acte connu et au clavecin qui porte sa marque. La carrière parisienne du facteur semblait attestée, mais les recherches menées par V. Pussiau sur les facteurs d’instruments lyonnais lui ont permis de reconstituer la carrière de Desruisseaux qui se déroula à Lyon et de restituer une biographie aussi complète que possible. L’examen attentif du clavecin, notamment de ses éléments décoratifs, contribue à la connaissance d’une facture typiquement lyonnaise de l’instrument.

Corinne Vaast, Michel Collichon, repères biographiques.

Jusqu’à présent, nous ignorions quels liens unissaient Nicolas Collichon connu grâce à plusieurs documents d’archives et Michel Collichon, dont on conserve huit instruments portant son nom. L’auteur démontre que Michel est bien le fils de Nicolas et nous apporte quelques informations sur sa vie et les lieux où il a vécu. Elle aborde également le problème de l’atelier boutique du « bonhomme Collichon » en précisant qu’il s’agit de celui de Nicolas et non de Michel, comme on l’avait cru.

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